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A NE PAS MANQUER:



  • Audience du SNALC avec M. le recteur d’Aix Marseille – Accompagnement à tous les étages !

    Une délégation du SNALC (Karine Actis et Guillaume Tournel pour le premier degré, Marion Isoard, Béatrice Barennes et Marc Silanus, pour le second ) a été reçue par M. Benoît Delaunay, recteur d’Aix-Marseille et M. Bruno Martin Secrétaire général, le mercredi 15 janvier 2025. Dans une ambiance cordiale, après avoir présenté l’équipe du SNALC Aix-Marseille, nous avons évoqué la situation de l’Éducation nationale et interpellé nos interlocuteurs sur diverses remontées du terrain liées en particulier aux soucis récurrents de ressources humaines. Cela n’a échappé à personne, le métier souffre d’une grave crise d’attractivité, l’institution peine à recruter et les professeurs en poste rament pour gérer une pénurie dont ils ne sont pas responsables tout en se désespérant du manque de possibilités de souffler ou de faire autre chose. Dans ce paysage peu réjouissant, les AED, AESH et contractuels, souffrent d’une grande précarité malgré les quelques mesures d’amélioration récentes sur les congés maladie notamment.
    En réponse à ces constats, une formule est régulièrement revenue : « Accompagnement » !

    Les disponibilités et les ruptures conventionnelles sont accordées au compte-goutte, les temps partiels refusés, les aménagements de poste pour RQTH insuffisants ? Les congés de formation sont accordés au mieux à la dixième demande (et à condition de ne pas avoir dépassé 50 ans) et la formation continue est dans un état pitoyable?

    La mise en œuvre de l’école inclusive met à rude épreuve les acteurs de terrain ? Peut-être, mais tout est fait pour assurer un meilleur accompagnement des collègues. L’équipe RH de proximité s’étoffe pour arriver à offrir jusqu’à un conseiller par réseau. On nous annonce aussi l’arrivée d’une nouvelle psychologue clinicienne pour le Vaucluse et les départements alpins. Et quand le logiciel Opale fait s’arracher les cheveux aux gestionnaires d’établissement , il est prévu une soixantaine d’ETP pour accompagner les équipes qui pourront bénéficier aussi de tutorat et de formation.


    Nous n’avons pas eu le temps de poser nos questions sur la CDIsation des AED , sur les conditions de travail des AESH et sur la reconduction des contrats des contractuels. Nous attendons des réponses écrites. Il y a cependant fort à parier que tout ce petit monde ne sera pas laissé à lui-même et dûment accompagné… en espérant que ce ne soit pas vers la sortie comme nos malheureux collègues contractuels au mois de décembre avant l’intervention du ministère in extremis.


    Qu’on ne se méprenne pas, le SNALC ne s’oppose pas à un meilleur accompagnement des collègues et à une information sur les possibilités qui s’offrent à eux. Et nous n’irons pas jusqu’à affirmer qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné car nous ne doutons pas de l’engagement des personnels recrutés. Mais il ne faudrait pas que l’administration, bercée par le ronron de formules agréables telles que «qualité de vie au travail », « accompagnement des équipes » « meilleure fluidité des parcours », oublie que les personnels, dans leur grande majorité, n’auraient pas besoin d’être accompagnés s’ils étaient correctement payés, traités et considérés.


    De même, la création d’un « service recrutement » au sein du rectorat en lien avec France Travail et l’organisation d’un forum sur les métiers de l’Éducation en juin, ne sauraient masquer la triste réalité. Si les métiers de l’éducation n’attirent plus, ce n’est pas parce que les jeunes ou les candidats à la reconversion ignorent leur existence, mais parce qu’ils savent que ces professions sont mal payées et pâtissent de conditions de travail déplorables qui se dégradent encore.
    Bref, accompagnement et communication ne sauraient tenir lieu de politique… Mais il est vrai que notre recteur n’est pas ministre. Nous espérons avoir modestement contribué à l’accompagner au plus près dans sa mission d’écoute du terrain pour qu’il se fasse le relais de la détresse et du sentiment de perte de sens de ceux qui font vivre notre École au quotidien.
    Pour retrouver l’intégralité du compte rendu: