Passation des concours du 2d degré : compte rendu du SNALC

Dernière mise à jour le 21 novembre 2023 par slecourtier

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Audience sur la proposition de Loi portée par le Député Alexandre PORTIER

20 novembre 2023
Compte rendu du SNALC

Le SNALC était représenté par Sébastien VIEILLE, secrétaire national chargé de la pédagogie.

THÈME

M. le député PORTIER compte profiter de la niche parlementaire LR pour proposer une Loi modifiant l’année de passation des concours du second degré.

L’ESSENTIEL

Pour M. Portier, cette proposition de Loi s’attaque au problème structurel que constitue la pénurie de candidats. Cette pénurie, problématique en soi induit aussi une diminution des exigences aux concours et un recours massif à des contractuels.

Le député précise que la condition salariale est trop vaste pour pouvoir être abordée pendant une niche parlementaire car elle relève du PLF. Mais il compte aussi faire entendre qu’une revalorisation substantielle et inconditionnelle est nécessaire.

La proposition de Loi sera présentée le 29 novembre et ses buts sont de :

  • Permettre l’inscription au concours dès l’année de licence
  • Avoir, une fois la licence et le concours obtenus, deux années de formation sur la pédagogie et sur des enjeux importants du système, comme l’inclusion par exemple.

LE SNALC A INSISTÉ SUR…

Pour le SNALC, le retour à un concours de niveau Bac+3 peut être intéressant à condition que :

  • Ce concours soit disciplinaire
  • Les deux années de formation soient aussi consacrées à la préparation d’un master qui pourra être MEEF ou disciplinaire (la préparation du master devra être adaptée en raison de la charge de travail durant la formation)
  • Les deux années de formation soient rémunérées et ne jettent pas directement les lauréats du concours en situation de travail. Le SNALC veut une entrée progressive dans le métier laissant vraiment le temps de se former
  • La formation doit avoir pour but l’exercice du métier en tant que professionnel capable de mettre en œuvre la liberté pédagogique au service des élèves. Elle ne doit pas confiner à transmettre les « bonnes pratiques ».

Le SNALC saisit que tout ne se joue pas dans un texte de Loi et sera vigilant sur ce que construirait le Ministère si cette proposition était adoptée.

L’AVIS DU SNALC

Contrairement à d’autres syndicats, le SNALC ne rejette pas à priori l’idée d’un concours à Bac+3. Mais il convient de conserver la masterisation. Un niveau inférieur serait un moyen pour le Ministère de justifier de ne pas revaloriser les professeurs. De plus, l’image renvoyée à l’opinion publique ne serait pas bonne. Enfin, le maintien d’un niveau master facilite la transition vers l’agrégation.

Le niveau d’exigence du concours pose aussi problème. Nous tenons à ce qu’il garantisse un niveau de maîtrise disciplinaire élevé.