Retraite : toujours pire

Dernière mise à jour le 8 février 2023 par slecourtier

© Peggy und Marco Lachmann-Anke de Pixabay

Les AED et les AESH sont concernés par le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans – au rythme de 3 mois par génération à partir du 1er septembre 2023 – avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation – au rythme d’un trimestre par génération (désormais, il faudra avoir travaillé 43 ans dès 2027).

 

Les AED et les AESH seront triplement pénalisés :

  • Par des carrières davantage hachées et souvent incomplètes → travailler jusqu’à 67 ans pour ne pas subir une décote (l’âge d’annulation de la décote reste en revanche inchangé à 67 ans)
  • Par les temps incomplets, à l’origine de salaires plus faibles → pensions de retraite plus faibles
  • Par le régime général de l’assurance retraite de la Sécurité sociale → pension calculée sur les 25 meilleures années et non sur les 6 derniers mois (régime des fonctionnaires).

 

Les AED et les AESH, qui ont des salaires inférieurs à 1000€, sont particulièrement pénalisés par le report de l’âge légal de départ. Seul point positif en théorie, la promesse d’une pension minimum de 1200€ mensuels brut pour tous, indexée sur le SMIC. Mais étant donné les conditions requises pour l’obtenir, bien peu d’AED et d’AESH devraient être concernés : il faudra justifier d’une carrière complète, soit avoir atteint l’âge légal de départ et cotisé le nombre de trimestres requis pour un départ à taux plein.

Ces conditions mettent encore davantage en lumière le traitement scandaleux subi par les AESH, qui sont dans leur majorité contraints à des temps incomplets (d’à peine 62% en moyenne), qui ne leur permettent pas de cumuler suffisamment de trimestres. De plus, il ne s’agit que d’une promesse : la précédente, qui annonçait que plus une pension ne serait inférieure à 1000€, n’est toujours pas tenue.

Hormis ce dernier point, le SNALC est fermement opposé à ce projet de réforme des retraites pour toutes les raisons précédemment recensées et parce qu’il ne fait qu’accentuer les inégalités de pensions entre les titulaires et les contractuels.

 

Retraites : les revendications du SNALC

 

  • Le SNALC demande le maintien de l’âge légal de départ pour tous à 62 ans au plus tard.
  • Le SNALC demande l’abrogation de la loi Touraine et la renégociation de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein en fonction des niveaux d’études et de rémunération et de la pénibilité des différentes professions dans l’Éducation nationale, pour un départ à taux maximal possible pour tous au plus tard à 62 ans.
  • Le SNALC demande l’application de la promesse d’une pension minimale de 1200 € net sans tenir compte des temps incomplets imposés aux agents contractuels de l’Éducation nationale.
  • Enfin, le SNALC demande que le gouvernement accélère la réalisation tant attendue des promesses de revalorisation salariale pour les AED et AESH, sans lesquelles il ne peut y avoir de retraites décentes et justes.