Plan maternelle : quand et comment ?

Dernière mise à jour le 18 février 2023 par slecourtier

© istock_BartCo-173838747

La note de service du 10 janvier 2023 intitulée Un plan d’action pour l’école maternelle : donner à tous les élèves les bases de leur réussite et garantir leur épanouissement remet un coup de projecteur sur le rôle essentiel de l’école maternelle. 

 

Le SNALC, qui a été destinataire du projet de cette circulaire, n’a pas manqué d’indiquer au ministère toutes les difficultés avérées, ce plan faisant l’impasse sur les contingences humaines, organisationnelles et temporelles. 

 

UNE FORMATION INTER-CATÉGORIELLES DIFFICILE À METTRE EN PLACE 

La mode est aux plans de formation et notre ministère est étrangement persuadé que les PE adorent les formations en constellations. On va encore devoir s’observer et partager « entre pairs », mais pas seulement. La note de service évoque des formations conjointes avec les éducateurs de jeunes enfants et les ATSEM.

Le SNALC a rappelé les obstacles dus aux employeurs différents et aux formations conjointes qui ne sont pas obligatoires pour les ATSEM. De plus, ces agents territoriaux sont formés sur leur temps de travail et sur les horaires de classe, contrairement aux PE. 

 

DES TEMPS D’ÉCHANGES RENFORCÉS MAIS QUAND? 

La note de service suggère des temps d’échanges avec le personnel de la petite enfance : aux directeurs et directrices d’école, bien sûr, d’organiser « des visites croisées » avec les éducateurs d’établissements d’accueil de la petite enfance (EAJE), de prendre attache avec la crèche et la PMI. 

Elle ajoute par-dessus une liaison crèche- TPS-PS, un renforcement de la liaison GSCP et des temps de rencontres avec les parents multipliés. Pour le SNALC, il faut revoir le temps de réunions existant dans nos ORS avant d’ajouter de nouvelles instances… et recruter des remplaçants. 

 

GARANTIR L’EXCELLENCE DES PROFESSIONNELS : CHICHE ! 

Puisqu’il s’agit de « garantir l’excellence des professionnels » qui exercent en maternelle, le SNALC a rappelé que des professeurs des écoles staigaires à mitemps et des contractuels sont nommés en maternelle, et que les ATSEM sont parfois de simples agents territoriaux non spécialisés sur la maternelle, l’obligation des municipalités s’arrêtant à mettre un agent par école, et non par classe. Bref, il serait plus pertinent d’améliorer l’existant que d’ajouter de nouvelles contraintes à l’école maternelle. 

Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1474 du 17 février 2023