Dernière mise à jour le 10 novembre 2022 par slecourtier

Après des années de déni et de relativisme des pouvoirs publics et des médias, plus personne ne conteste désormais la faiblesse des rémunérations que le ministère de l’Éducation nationale dispense à ses enseignants. Aujourd’hui, les traitements des enseignants, plombés par le décrochage de la valeur du point d’indice par rapport à l’inflation, sont beaucoup plus bas que dans les autres fonctions publiques et les autres pays de l’OCDE.
Reconnaître la faiblesse de nos rémunérations ne suffit pas. Il est temps de prendre des mesures concrètes pour rémunérer correctement les personnels, garantie indispensable de la qualité de notre école. Or, ce n’est pas en proposant un « pacte » – donc des tâches supplémentaires – en échange d’une pseudo-revalorisation de leur traitement que ce gouvernement parviendra à rendre leur attractivité à nos métiers. Le SNALC réclame depuis plusieurs années un véritable rattrapage salarial, sans contrepartie.
En tant qu’organisation syndicale représentative, le SNALC participe aux réunions de “concertation” 2022-2023 sur la revalorisation des enseignants, CPE, Psy-EN. Nous publierons sur cette page les comptes rendus de chaque réunion, en toute transparence.
THÈME
Missions complémentaires effectuées par les enseignants et reconnaissance de ces missions
L’ESSENTIEL
La concertation réelle commencera en janvier. Derrière cette réunion, il y a bien « la question du pacte ». Cette réunion sert à faire un tour d’horizon des missions complémentaires et de leur rémunération, et commence à indiquer des pistes d’évolution (coordination par niveau, par cycle, coordination de projet, travail interdisciplinaire…).
Le pacte est à la fois sur une meilleure reconnaissance d’actions déjà faites/inégalement faites, et puis sur des missions qui ne sont pas suffisamment exercées (exemple du remplacement de courte durée).
Le SNALC A INSISTÉ SUR…
L’AVIS DU SNALC
Alors même que le ministre ne cesse de parler du fameux pacte dans les médias, son ministère n’est toujours pas en capacité de nous expliquer le début du commencement de son fonctionnement, plaçant au mois de janvier (après les élections professionnelles) les échanges sur ce point. Ce n’est ni sérieux, ni rassurant. Le ministère n’a pas répondu à la question du SNALC, qui demandait comment étaient calculés les « jusqu’à 20 % de rémunération supplémentaire » annoncés publiquement par le ministre (dont 10 % sur le fameux pacte).
Le ministère doit tirer les enseignements des enquêtes très objectives et complètes qu’il mène lui-même, et cesser avec cette notion de pacte, qui n’est pas une revalorisation, et qui aura pour conséquence de diviser les personnels.