Dernière mise à jour le 22 novembre 2022 par slecourtier

Table ronde autour de la
proposition de loi visant à créer un corps de fonctionnaires pour les AESH
9 novembre 2022
Pour l’Assemblée nationale :
Nadège ABOMANGOLI (députée de la dixième circonscription de Seine Saint Denis, groupe LFI-Nupes, membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale), pressentie pour être rapporteure sur cette proposition de loi
Murielle PEPVRAUD (députée de la quatrième circonscription des Côtes-d’Armor, La France insoumise – Nouvelle Union Populaire écologique et sociale)
Pour le SNALC :
Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC
Danielle ARNAUD, secrétaire nationale du SNALC chargée des personnels contractuels
Thème
Proposition de loi visant à créer un corps de fonctionnaires de catégorie B pour les AESH : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0326_proposition-loi
L’essentiel
Dans le cadre de ses travaux, Nadège ABOMANGOLI, la rapporteure souhaitait entendre nos remarques sur ce texte.
Le statut de fonctionnaire pour les AESH aurait une dimension socioéconomique et une dimension éducative.
En effet, la titularisation permettrait une sortie de la précarité pour ces personnels recrutés sous contrat (6 ans de CDD, avant un éventuel CDI), avec des salaires très faibles, en raison notamment des temps incomplets, alors qu’ils effectuent des missions pérennes (ou occupent des emplois permanents).
Par ailleurs, ces collègues manquent de formation pour accomplir leurs missions d’accompagnement. Nommés fonctionnaires stagiaires, les AESH bénéficieraient d’une formation, alternant mises en situation professionnelle et cours dans l’enseignement supérieur, visant à acquérir les compétences nécessaires à l’exercice de leur métier, en faveur de la réussite de l’école inclusive.
Le SNALC a insisté sur…
L’avis du SNALC
Si le SNALC espère une issue favorable à cette proposition de loi, il sait d’ores et déjà que présentée par la NUPES, elle ne sera pas adoptée par l’Assemblée nationale.
Toutefois, c’est une première tentative et nous savons que la répétition est nécessaire et finit souvent par aboutir.
Ceci dit, cette question du statut des AESH s’inscrit dans une remise à plat de l’école inclusive que le SNALC ne cesse d’appeler de ses vœux. Tous les acteurs de l’école inclusive doivent se mettre autour de la table pour trouver des solutions à trop de dysfonctionnements (PIAL, respect des notifications MDPH, suivi de l’accompagnement…), de manques (reconnaissance de l’investissement des personnels, formation, places en instituts médicosociaux…) et de souffrances (personnels, élèves, familles…), en raison d’une inclusion au rabais !
Enfin, la titularisation sans concours pose problème au SNALC, puisque le SNALC a toujours été très attaché aux concours.